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Jean Varnier

De nationalité canadienne, Jean Vanier naît en 1928, quatrième et avant dernier enfant de la famille. Son père, Georges Vanier, Gouverneur général du Canada de 1959 à 1967, fera carrière dans la diplomatie entraînant sa famille au gré de ses fonctions en France et en Angleterre où Jean passera son enfance.

A la fin de l’année 1963, il visite le Père Thomas qui vient d’être nommé aumônier du Val Fleuri à Trosly‐Breuil, petit bourg situé au bord de la forêt de Compiègne dans l’Oise. Le Val Fleuri est une institution qui accueille une trentaine d’hommes avec un handicap mental. Il repart au Canada où il doit assurer un cycle d’enseignement au Collège Saint Michael de l’Université de Toronto, ses conférences rencontrent très vite l’intérêt des étudiants. Pourtant, son cycle terminé, Jean retourne à Trosly et commence à s’intéresser à la question de l’accueil des personnes avec un handicap mental. C’est ainsi qu’il visite l’asile psychiatrique de Saint‐Jean les Deux jumeaux dans le sud de la banlieue parisienne. Les conditions de vie y sont très difficiles. Il y fait la connaissance de Raphaël Simi et de Philippe Seux et est profondément touché par leur détresse. Il décide, avec le soutien du père Thomas Philippe, d'acheter une petite maison dans le voisinage pour les accueillir et vivre avec ces deux nouveaux compagnons. Ce ne sont pas « des handicapés mentaux » que Jean Vanier accueille, ce sont Raphael et Philippe; ce n’est pas une institution qu’il crée, mais lui qui s’engage auprès de ces deux hommes dont le cri l’a touché. Cette démarche d’engagement personnel va se révéler extraordinairement féconde.Pour tous les trois, c’est le début d'une vie nouvelle, radicalement différente de tout ce qu'ils connaissaient jusque-là. C’est aussi, après quelques mois d'ajustements et de tâtonnements, le début d'une aventure humaine hors du commun : "au fond, raconte Jean Vanier, ils voulaient un ami. Ils ne voulaient pas d’abord mes connaissances, mes capacités de faire des choses, mais mon coeur et mon être » (Le corps brisé). Dès l'année suivante, de nouveaux lieux de vie voient le jour et Jean Vanier fait appel aux bonnes volontés pour l'accompagner dans sa tâche. Des jeunes de France, du Canada, d'Angleterre, d'Allemagne se joignent à lui et deviennent des assistants qui font le choix de vivre avec des personnes avec un handicap mental.C’est cette même expérience de la rencontre que vivent aujourd'hui les assistants de l'Arche. Ce qui fait sens pour tous ces jeunes, et qui les ancrent dans cette réalité, c'est la relecture de cette expérience de vie commune qui modifie profondément le regard qu’ils portent sur la personne humaine et sur le handicap. Tous mettent en œuvre un projet communautaire dans lequel la personne avec un handicap tient une place centrale et est appelée à développer ses dons. Le projet se répand vite dans d'autres régions, d'autres pays, d'autres continents.

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